La solitude du dirigeant, mythe ou réalité ? En apparence les dirigeants d’entreprises ne sont pas seuls, ils sont même très entourés. Ils disposent de collaborateurs, des conseillers externes que sont les experts comptables, les avocats, les agences de communication, etc…
Nous pourrions donc en conclure rapidement qu’un dirigeant qui sait bien s’entourer, qui a mis en place les bonnes équipes et peut recourir si besoin à des conseils externes n’a aucune raison d’expérimenter la solitude.
Donc, la solitude du dirigeant serait un mythe… ?
Oui mais ce raisonnement ne tient que si l’on se cantonne à l’opérationnel, à la gestion du quotidien, à la résolution de problèmes. En revanche si l’on se place sur le terrain de la stratégie, le nombre des « accompagnateurs » possibles du dirigeant devient déjà beaucoup plus réduit, et lorsque l’on s’aventure sur le terrain des émotions, là, il n’y a plus personne, rien, nada, la solitude, la vraie !
En effet, comment un dirigeant d’entreprise va-t-il partager avec ses collaborateurs des doutes, des inquiétudes, des peurs ? Si le capitaine montre qu’il doute, l’équipage est perdu et le navire n’a plus de cap à suivre, au mieux il tourne en rond, au pire il va se fracasser sur le premier récif venu. Les conseillers externes habituels sont très efficaces pour traiter les sujets de leur domaine de compétence dont ils maîtrisent les règles et la technique mais lorsqu’il s’agit de l’humain…
Le coaching de dirigeants est un remède à cette solitude bien réelle. Pourquoi ?
Je pense que le « pourquoi » se décline en trois mots : relation, temps, espace.
La relation entre le dirigeant et son coach
La relation entre le dirigeant et son coach est une relation de parité. Il n’y a pas de lien hiérarchique entre les deux, il n’y a pas de jugement.
C’est une relation dans laquelle le dirigeant peut poser les armes, retirer la cuirasse dont il se revêt au quotidien et partager en confiance sur toute la palette émotionnelle qu’il s’interdit de montrer avec ses collaborateurs : doutes, faiblesses, inquiétudes, peurs, déceptions, regrets…
Le coach va accompagner le dirigeant dans sa démarche, en l’aidant par le questionnement à trouver les réponses, à faire émerger les solutions, ses solutions.
Le temps du coaching de dirigeant
La démarche de coaching s’inscrit dans un temps qui n’est pas celui de la vie quotidienne de l’entreprise.
Le temps du coaching c’est le temps du coaché. C’est le dirigeant qui va décider du rythme auquel il souhaite avancer. Le coach va s’adapter à ce rythme.
Le temps du coaching, c’est une parenthèse dans le temps du dirigeant. Pour qui trouve que le terme parenthèse en minore l’importance, on peut également visualiser le décollage d’un hélicoptère.
Coaching de dirigeant et espace
L’espace est le troisième pied du tripode du coaching. Le coaching doit permettre au dirigeant de quitter son environnement habituel.
Il est en effet difficile de penser que l’on peut sortir de son cadre mental de référence en restant dans le même environnement.
On ne se fait pas coacher dans son bureau ou dans sa salle de réunion mais dans un espace prévu à cet effet, le bureau du coach, une salle dans un espace neutre, pourquoi pas en pleine nature ?
En conclusion…
… la solitude du dirigeant est bien réelle, le coaching n’y apporte pas seulement un remède, c’est aussi un formidable catalyseur d’énergie, une source (ressource) de développement.